dimanche 6 juin 2010

Une femme: Dominique Blanc lit Annie Ernaux.

La villa Mont Noir organisait à Bailleul hier soir la lecture par Dominique Blanc d’ « Une femme », d’Annie Ernaux, . J’avais essayé de lire il y a quelques temps « Les années » du même auteur, et j’avoue que je n’avais pas été passionné par cette lecture. C’est donc avec quelques réserves que je me suis rendu à ce spectacle.
Dans un décor minimaliste, une modeste table sur laquelle étaient posés un verre, une carafe d’eau et une lampe de bureau, Dominique Blanc a commencé sa lecture : l’histoire d’une vie, celle de la mère d’Annie Ernaux, avec pour sujet principal l’ambivalence des sentiments que la fille portait à sa mère. Et lentement, doucement, je suis parti en voyage, emporté par un souffle, une voix, une vitalité, celle de Dominique Blanc. J’ai été captivé par ce texte, par ces mots simples, subtilement agencés, qui me touchaient, qui faisaient resurgir en moi de profondes émotions. A la fin de la lecture, plus de deux heures s’étaient écoulés, une parenthèse magique, un moment de grâce, la rencontre parfaite d’un l’auteur et de sa liseuse.
Mon souhait irréalisable : obliger Dominique Blanc à me lire tout Annie Ernaux, pendant mille et une nuits. Faute de l’exaucer, je vais me replonger seul dans l’univers de cet auteur, en espérant revivre une partie de l’expérience magique d’hier soir.

Aucun commentaire: