mardi 31 août 2010

Marseillaise, Grapelli et Reinhardt.

Spéciale dédicace à Brice et Nicolas.



lundi 30 août 2010

La méthode Schopenhauer, Irvin D. Yalom.

A peine achevée la lecture de « Et Nietzsche a pleuré », je me suis lancé dans un nouveau roman de Irvin Yalom : « La méthode Schopenhauer ». Une première édition du même livre était sortie sous un titre plus explicite quelques années plus tôt : « Apprendre à mourir. La méthode Schopenhauer ». En effet, le thème central de ce livre, c’est comment la lecture de Schopenhauer peut-elle être une aide pour supporter de vivre avec l’angoisse de la mort.

Les personnages centraux de l’histoire sont Julius Hertzfeld et Philip Slate. Le premier, psychothérapeute, apprend qu’il a un cancer, et qu’il lui reste au mieux une année à vivre en bonne santé. Philip est un ancien patient de Julius, et surtout son plus grand échec professionnel. Il n’avait pas réussi à l’époque à délivrer Philippe de son obsession sexuelle. Julius décide de contacter Philip, qui est lui-même devenu entre temps psychothérapeute. Ils passent ensemble un marché : Julius sera le tuteur dont Philip a besoin pour s’installer, et en échange Philip reprendra ses séances auprès de Julius dans le cadre d’une psychothérapie de groupe.

Commençons tout de suite par la faiblesse de ce livre : les personnages sont parfois caricaturaux, et le style plutôt didactique, pour ne pas dire pédagogique. On sent derrière le romancier un praticien habitué aux comptes rendus cliniques. Pourtant, malgré ces maladresses, je n’ai décroché à aucun moment, et j’ai lu ce roman jusqu’au bout avec un réel plaisir. Je pense que c’est paradoxalement la vitalité qui nourrit ces pages qui m’a finalement captivé. On sort de cette lecture rasséréné. J’ai pensé à cette formule qu’on doit à Spinoza : « l’homme libre ne pense à rien moins qu’à la mort, et sa sagesse est une méditation non de la mort, mais de la vie. » C’est ce qui traverse le livre, une réflexion sur la mort qui mène inexorablement à un questionnement sur la vie.