jeudi 20 août 2009

Au bon roman, Laurence Cossé

L'idée de départ était plutôt alléchante: raconter la jalousie suscitées par le succès d'une librairie ne vendant que de bons romans. Et le début du roman tient ses promesses: on est plongé immédiatement dans l'action, avec une série d'attentats dont les victimes sont les membres secrets du comité qui doit élire parmi tous les romans parus depuis quatre siècles la crème du genre.
Malheureusement, le soufflé retombe, l'intrigue devient poussive après 300 pages, et c'est long quand on sait que le roman en contient près du double.

Sans doute cela est-il du pour partie à une histoire sentimentale guimauve qui vient alourdir de manière artificielle la construction d'ensemble. On atteint par moments la quintessence de la collection Harlequin, ce qui ne devait pas être le but recherché.
On peut également regretter la frilosité de l'auteur, qui use de pincettes de dix mètres de long pour dénoncer la Famille consanguine qui fait la loi dans le petit monde de l'édition, entre renvoi d'ascenseurs et copinage intéressé.

Finalement, le roman vaut surtout par la liste de lectures qu'il propose. Mais assurément, il démontre qu'il ne suffit pas d'avoir bon goût pour créer de la bonne littérature.

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