lundi 18 août 2008

La cité interdite, Zhang Yimou.

Sophocle et Eschyle peuvent se rhabiller: incestes, infanticides, fratricides, parricides, lentes agonies par empoisonnements, morts violentes par toutes sortes d'armes blanches, et j'en oublie, voilà les ingrédients de cette tragédie située en Chine au dixième siècle.
On ne s'ennuie jamais pendant ce film haut en couleurs au sens propre comme au sens figuré. Les scènes d'action sont magnifiques, et savamment distillées pour ne pas nuire à la progression dramatique du récit. Gong Li est magnifique dans un rôle de victime et manipulatrice, tandis que Chow Yun-Fat campe magistralement un empereur diabolique, qui ferait passer le Richard III de Shakespeare pour un gentil enfant de cœur.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

le "de Shakespeare" est en trop. C'est comme si tu mettais Les Misérables de Victor Hugo, Don Quichotte de Cervantès ou l'annuaire de France Telecom. Le lecteur se sent atteint dans son amour propre, rabaissé, humilié. Ou alors, peut-être s'agit-il de différencier le Richard III de Shakespeare de celui beaucoup moins inspiré de Désiré Quincampoix ?

Arnivi a dit…

J'adore rabaisser, humilier et récurer l'amour propre de mes nombreux lecteurs, M Anonyme.
Je persiste et signe, et rajoute à cette liste la bible de Dieu, et Hercule de Walt Disney!