dimanche 6 août 2006

Discussion de salon


"Quand il fait chaud, il fait chaud".
Je ne savais pas quoi rajouter à cette évidence. Alors que j'avais cherché ma vie durant la vérité, sinon une vérité, je me suis rendu compte que ma coiffeuse proposait la réponse définitive à ma quête.
Elle m'avait massacré capillairement, ma patte gauche jouant au tape cul avec ma patte droite, sous l'oeuil goguenard de mon épi, qui dominait la situation.
A la fin des quinze minutes réglementaires, je m'empressais de refuser sa proposition de fixer ma coupe de cheveux avec du gel.
"Quand c'est raté, c'est raté", songé-je presque malgré moi, et je fus pris tout à coup d'une suée, je rentrais dans une autre dimension, je découvrais le secret de toute conversation avec l'autre.
J'osais alors, en sortant mon chéquier, un laborieux: "Quand il faut payer, il faut payer", et je vis un feu d'artifice éclater sous les cils de ma coiffeuse, je devinais de folles perspectives à venir dans mes relations avec les coiffeuses.

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