samedi 18 avril 2009

Dans la brume électrique avec les morts confédérés, James Lee Burke.



J'ai voulu siroter à nouveau un Dr Pepper en compagnie de Robicheaux, pour survivre à l'avalanche de promotion qui a suivi la sortie du dernier film de Tavernier.
J'ai contourné les piles de Thompson, d'Ellroy et de Pellecanos qui encombraient les deux tiers d'un rayon de ma bibliothèque, retouné les Jonquet, Pouy et Benaquista qui occupaient l'autre tiers, et enfin retrouvé cet exemplaire acheté il y a cinq ans à Arles de "Dans la brume électrique avec les morts confédérés."
Je ne me souvenais plus de l'intrigue, seulement du plaisir que j'avais pris à cette lecture, identifiant à l'époque les marécages camargais au Bayou louisiannais, dans ma lutte sans merci contre les moustiques voraces en pleine orgie printanière.
J'ai eu davantage encore de plaisir à cette deuxième lecture. James Lee Burke nous plonge avec réalisme dans ce monde de New Iberia, nous faisant partager cette atmosphère du sud, entre accords de blues et odeurs de poulets grillés, sur fond de tension raciale. Son héros est une vraie réussite, on devine qu'il voterait Busch, et malgré tout on ne peut qu'éprouver une profonde sympathie pour son humanité. Un romancier capable d'une telle performance ne peut être qualifié que de génial.

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