mercredi 25 février 2009

La reine des lectrices, Alan Bennett.



Cette reine des lectrices est accessoirement reine d'Angleterre. La littérature envahit sa vie le jour où, par accident, elle pénètre dans un bibliobus et se sent obligée d'en ressortir avec un livre. C'est le début d'une maladie douce, maladie d'amour, qui va peu à peu la conduire à négliger les activités inhérentes à sa fonction, pour assouvir une passion de plus en plus gênante au regard de ses obligations protocolaires. C'est l'histoire d'un apprentissage qui conduira la reine jusqu'à la révélation proustienne.

Dans un temps où la culture est menacée en France par les promoteurs de l'argent roi et du divertissement bigardoclavieriste, cette fable est rafraichissante. C'est une sorte de réponse à Seguela, qui affirmait il y a peu qu'un homme de cinquante ans sans rolex au poignet était un raté. On lui répondra que s'il a perdu son temps à lire Proust, ce raté se sera épargné la servitude de donner l'heure avec ostentation à son entourage béat d'admiration.
Il me semble d'ailleurs que Proust n'avait pas de rolex.

2 commentaires:

Lyvie a dit…

j'ai très envie de le lire celui là

Lyvie a dit…

ça y est je l'ai lu et j'ai souri du début à la fin. Un bon petit roman entre fable et farce qui m'a bien plu:)