dimanche 7 septembre 2008

Le fait du prince, Amélie Nothomb.



Si un inconnu, suite à une panne de voiture, débarque chez vous pour téléphoner à un garagiste, et s'il s'écroule raide mort après avoir composé le numéro, il est naturel que vous appeliez police secours ou le SAMU. Sauf si la veille, un homme vous a narré les misères que les flics suspicieux font subir aux personnes qui se retrouvent dans cette situation.
Baptiste Bordave décide donc d'usurper l'identité du mort, plutôt que de se retrouver suspecté de meurtre.

Cette façon d'imposer dès le début du roman une explication rationnelle à un comportement complètement irrationnel est un moyen efficace pour l'auteur de harponner son lecteur. En deux très courts chapitres, Amélie Nothomb nous prend dans la souricière, et même si la suite n'est pas à la hauteur de ce départ sur les chapeaux de roues, je ne suis pas descendu en marche.

Il y a par moment certaines facilités qui font penser aux chroniques potaches de fluide glaciale période années 80, mais dans l'ensemble, c'est une lecture distrayante, dont il ne reste pas grand chose après qu'on ait refermé le livre. On n'en fera pas le reproche à l'auteur, je ne pense pas qu'elle ambitionne autre chose que d'écrire des romans pas désagréables à lire, et qui se vendent bien.

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