lundi 1 septembre 2008

Jean-Paul Dubois, Prends soin de moi.



Paul Osterman a 43 ans, est rentier, et très déprimé. Les loisirs, il connaît, il ne connaît que ça. Ainsi alimente-t-il son mal de vivre de dangereuses rencontres, étant tour à tour sparing partner ou gibier au gré de ses maitresses successives.

Ce roman du début des années 90 est moins abouti que ses derniers opus. Son style est encore à l'état de chrysalide, chenille prête à se transformer en papillon. On trouve pourtant ça et là quelques pépites:
"Leur appartement était couvert de crucifix au point que leur seul couloir ressemblait à un chemin de croix."
Ou encore, décrivant la réaction du narrateur devant les accusations que lui fait un grand-père ayant perdu son petit-fils: "Je n'avais rien à répondre au vieil homme. Je n'étais coupable de rien mais je lui reconnaissais le droit de me parler ainsi. Son chagrin était supérieur au mien".

Pour ceux que la naissance d'un talent intéresse.

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