dimanche 20 juillet 2008

Demande à la poussière, John Fante.



Il court, il court, Arturo Bandini.
Et c'est pur plaisir que de le suivre dans ses pérégrinations de Bunker Hill à Long Beach, en passant par le désert du Mojave.
Il nous raconte sa vie d'écrivain débutant, Arturo; il a des rêves de gloire plein les mirettes, mais pour parvenir à raconter des histoires, il faut multiplier les rencontres, les expériences de vie, comme d'autres multiplient les petite pains.
Alors il sort, et dans un bar pourri, il finit par rencontrer sa princesse. Sauf que c'est pas vraiment comme dans "once upon a time"; d'abord elle est plus métèque qu'Aurore la belle, mais ce n'est pas ça qui ferait détourner ses ital-eyes. Non, ce qui ferait tout foirer, c'est son caractère de cochon à Camilla. Il faut dire que Bandini se la joue plutôt pyromane que pompier, et on sent tout le plaisir qu'il a à vider une bouteille d'alcool à brûler sur les braises quand le feu semble éteint.
La réussite du roman tient à la distance ironique que Fante parvient à entretenir avec lui-même, et au style qui par moment atteint une verve toute célinienne. J'avais besoin d'une telle lecture revigorante après "la route" apocalyptique de McCarthy.

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