jeudi 19 juin 2008

Retard et structuralisme.

Le retard, contrairement à la ponctualité, est contagieux, et nous allons démontrer cette assertion en usant d'une terminologie sausurienne, en distinguant retard diachronique et synchronique.

La contagion diachronique du retard est la plus pernicieuse, et peut être illustrée à l'aide d'un exemple très simple à comprendre: une certaine personne, que nous appellerons Greta pour la commodité de la démonstration, se plaint d'un retard à son entourage, et donne naissance huit mois plus tard à une deuxième personne, que nous appellerons Gertrud toujours pour la commodité de la démonstration. Gertrud atteint après quelques années passées auprès de sa mère l'âge de procréer, et ne tenant pas compte des précieux conseils de Greta, est atteinte à son tour du fameux retard. Elle donne naissance huit mois plus tard à une troisième personne, que nous ne nommerons pas, pour éviter les ragots. En appliquant le principe de récurrence (je rappelle, initialisation et hérédité de l'hypothèse de récurrence), je conclus sans retard.

Nous allons évoquer à présent pour la mise en évidence du retard synchronique le cas de Hans. Celui-ci, chauffeur de taxi, suite à une expérience de vie plus longue que prévue avec Gertrud, a attrapé le retard (mais pas le même que Gertrud et Greta, attention). Il le transmet alors à son client, Otto, lui-même pilote d'avion. Ce dernier peut alors transmettre son retard à tous les passagers du vol régulier Berlin Berne. La contagion s'arrête pourtant, car Otto a mis le turbo. Ce qui ne l'empêchera pas (mais c'est une autre histoire), de transmettre le retard diachronique à Gisela, hôtesse de l'air, qui n'était pas en retard synchronique, heureusement.

Nous démontrerons demain pourquoi la ponctualité n'est pas contagieuse.

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