mercredi 1 août 2007

La ballade de l'impossible, Haruki Murakami.



Il y pleut à verse dans ce livre. On y boit des alcools forts en grande variété et quantité, on y écoute de la musique anglo saxonne des années soixante, et on y lit du Fitzgerald, du Faulkner, du Thomas Mann. Tout cela ne ressemble pas à ce qu'on attend d'un romancier japonais.

Watanabe, le héros du livre, nous raconte, vingt ans après, sa sortie de l'adolescence, son entrée dans l'âge adulte, de ses dix sept ans à ses vingt ans. C'est un air des Beatles entendu dans un aéroport qui fait resurgir ses souvenirs de jeunesse. L'auteur nous emmene à la rencontre de personnages extraordinaires, nous exposant avec lucidité et sincérité la part d'hombre que chacun porte en soi. L'atmosphère du livre est envoutante, tout contribue à nous plonger dans une ambiance de fin de soirée entre amis, quand s'échangent des idées vagues et essentielles sur la vie, la mort et l'amour.
Murakami a trouvé un ton personnel entre réalisme et fantastique qui donne à l'ensemble un équilibre rare entre humour, émotion et poèsie. Ainsi, une maison de repos où on cultive de magnifiques légumes, où on ne distingue pas les patients du personnel soignant, finit par aparaître de manière étrange comme la réplique miniature de notre monde. Des situations les plus banales, l'auteur en fait ressortir à petites touches les dissonances, puis les amplifie jusqu'à nous transporter très loin dans les profondeurs de l'âme humaine, mais toujours avec une subtile dose d'ironie.

1 commentaire:

Anonyme a dit…
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