
Une métaphore célèbre de Schopenhauer décrit la difficulté pour les hommes de trouver la bonne distance en société. Pour cela, il les compare à des hérissons au coeur de l'hiver:
la solitude les fait souffrir du froid, ils se collent les uns aux autres pour se donner un peu de chaleur; alors les piquants les blessent, et ils doivent s'isoler, mais le froid se fait à nouveau sentir, etc...
Muriel Barbery nous parle dans son roman de la difficulté à vivre seul, à vivre ensemble, à trouver l'eumétrie.
Ce roman nous interroge également sur notre manie du classement, sur notre difficulté à sortir de nos routines de pensées: les personnages ont deux faces, celle dont ils font la représentation sur la scène, et la face intime, riche, qu'ils donnent à voir à ceux qui font l'effort de soulever le rideau.
Un roman qui alterne tendresse, drôlerie et colère, qui donne à penser longtemps après l'avoir refermé: que demander de plus?
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