jeudi 23 mars 2006

Pelecanos, Hard Revolution



Tout commence par le parfum des buissons de lilas.
400 pages plus loin, l'odeur de ce qui a été brulé se mêle à celle des magnolias en fleurs.
Big George nous plonge au coeur des années 60, mais on ne peut s'empécher de songer à l'embrasement de nos cités l'hiver dernier, les mêmes causes (misére, racisme, climat de violence) produisant les mêmes effets (émeutes urbaines).
Le déclenchement sera le meurtre de Martin Luther King, mais celà aurait pu être la mort de deux gamins électrocutés dans un transformateur. Tout nous conduit de manière inexorable vers un dénouement tragique.
C'est le talent de Pelecanos de nous rendre la complexité d'une situation, à force de confronter les points de vue, de nous faire partager les motivations de ses personnages, de montrer certaines parts d'ombres.
Perdre un frère, c'est toujours la même douleur, les larmes ne sont ni noires ni blanches: elles sont ressemblantes comme des gouttes d'eau.

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